Comment je n’écris pas
J’écris sans trop de gras.
Du coup, c’est difficile.
J’écris des textes tartare. Les mots s’échappent sous la pression du hachoir. Je leste ceux qui restent, leur donne du chien, de l’aplomb. Mais ils réduisent toujours.
Une béchamel inversée.
Ca ne prend pas.
Alors je fais diversion. Je quitte la table pour le jardin où je peux arracher, par paquets, les mauvais herbes, sans perdre la masse. Je me perds dans le moteur de recherches où tout foisonne et remplit l’espace.
Moi je ne remplis pas. Je ne fais que mettre sous verre, sur blog, des mots totem dont j’exige trop.